Le cœur est un organe vital. Il est donc « normal » d’en prendre soin, pour éviter toutes sortes de maladies qui peuvent l’atteindre. Toutefois, la peur des maladies du cœur peut être chez certaines personnes excessive et irraisonnée. On parle alors de cardiophobie. Comment cela se manifeste-t-il réellement ? Et comment combattre cette phobie ?
Les manifestations de la cardiophobie :
La personne victime de cardiophobie est persuadée, ou tout au moins a un fort doute, de présenter une maladie du cœur. Elle ressent alors des douleurs au niveau de sa poitrine, ou encore des gênes. Dans certains cas, le sujet peut même avoir l’impression que son cœur ne va plus tenir le coup et peut lâcher à tout moment.
Pour essayer de « retrouver la paix », la personne multiplie les visites chez le médecin. Et bien que les différents examens n’aient démontré aucune maladie liée au cœur, cela n’y fait rien, puisqu’elle est convaincue qu’on a loupé quelque chose. Elle ira donc voir un autre spécialiste et ainsi de suite. Et quand un médecin lui dira de consulter un psychologue, elle prendra cela comme une non considération de ses « réelles » souffrances.
D’ailleurs, dans son entourage, la personne souffrant de cardiophobie est rarement comprise. Et c’est ainsi qu’à côté des « réelles » douleurs qu’elle ressent, la frustration et l’isolement s’installent également. Les nuits deviennent alors longues et cauchemardesques, et les insomnies sont souvent au rendez-vous.
Comment traiter la cardiophobie ?
La cardiophobie fait partie de ce que l’on appelle les troubles anxieux. L’accompagnement sera donc axé sur les pensées qui sont à l’origine de l’anxiété. C’est ainsi que le patient est invité à se remettre systématiquement en question. A côté de cela, des techniques de relaxation peuvent également aider le sujet à avancer dans le fait de surmonter sa peur. La réalisation de certaines tâches, dans le cadre d’une approche comportementale, peuvent aussi être nécessaires.
Notons que l’accompagnement d’une personne victime de cardiophobie peut prendre plusieurs mois. La durée dépend essentiellement de la motivation du patient, ainsi que de l’intensité de la phobie.